Les origines du café Colombien

Le café est la troisième boisson la plus consommée dans le monde (en excluant les Mormons). Vous le saviez ? Ses concurrents ne sont autres que l’eau et le thé. Aujourd’hui, la Colombie reste le quatrième producteur mondial de café, avec plus de 8 millions de sacs de 60 kg par an. En faisant les comptes rapidement, il s’agit de 480 kilos de café par an, représentant 7 % du commerce mondial de café. Mais d’où vient l’origine du café colombien ? Parce que si on le connaît parfois en bouche, ce n’est pas le cas de son histoire !

Le café colombien : le meilleur sur le marché ?

Il faut savoir que le café est l’or noir de la Colombie. Il compose une véritable richesse pour le pays comme pour la plupart des cafés d'Amérique du Sud (le Salvador produit de très bons cafés).

Il est produit le long de la cordillère des Andes par plus de 500 000 cafeteros de par son altitude qui est idéale pour la production de café. Et quand on parle de richesse pour le pays, ce n’est pas pour rien, car il est le troisième produit d’exportation du pays, partout dans le monde ! On y trouve aussi parfois des cafés qui sont très chers, comme les geisha.

Sa réputation a pris tellement d’ampleur que la Colombie n’a pas profité de son doux nectar pendant longtemps. En effet, ses productions sont entièrement exportées et le pays est dans l’obligation d’importer du café pour sa propre population. Un comble, vous ne trouvez pas ?

D’où viennent les origines du café colombien ?

Au démarrage, la culture du café provenait essentiellement d’Afrique. Pourtant, elle s’est trouvée importée en Europe, en provenance d'Ethiopie (d'où vient notre café Moka), avant d’être transférée en Amérique latine grâce à ses conditions climatiques idéales.

La première culture de café colombien s’est réalisée à l’est du pays, dans la région de « Llanos ». On répertorie sa première exportation en 1835 avec pas moins de 2 560 sacs de 60 kg vers le Venezuela.

C’est au cours de la seconde moitié du 19e siècle que l’économie du pays est en pleine croissance. La raison ? La demande de café aux États-Unis, en Allemagne et en France augmente très rapidement. La Colombie y voit donc une opportunité de développement pour ses plantations dans tout le pays. C’est particulièrement le cas dans le département de Santander, dès 1850.

Rapidement, la production atteint 600 000 sacs de 60 kilos par an et les départements de Santander et Cundinamarca représentent à eux seuls 60 % de la production du pays.

Oui, mais c’était sans compter sur la première crise mondiale qui vient frapper le pays au 20e siècle. Le prix du café chute et la guerre de Milles jours cause la perte du Panama.

Les producteurs qui s’étaient alors fortement endettés pour se développer se retrouver ruinés et incapables de maintenir leurs cultures de café.

Les petites fermes familiales, avec moins de terres et d’investissements, tiennent bon. C’est alors l’extinction des grandes exploitations.

À partir de 1927, la Fédération nationale des Cafeteros est créée afin de dynamiser et favoriser l’exportation, tout en protégeant la production nationale. S’en suit la classification de la qualité du café en 1931 et enfin l’obligation d’inscrire la mention « Café de Colombie » sur les sacs afin de créer l’appellation d’origine en 1932.

Les efforts porteront leurs fruits rapidement puisqu’en 1937, la Colombie devient le deuxième producteur mondial ! Ça s’appelle une petite Success story, non ? :)

Quelles sont les particularités du café colombien ?

Il existe six variétés, uniquement arabica, de café colombien :

  • Bourbon
  • Caturra
  • Tabi
  • Café national (Pajarito)
  • Colombia
  • Castillo

Le café colombien est particulièrement reconnu pour son goût suave, rond et équilibré, que l’on peut comparer au café brésilien. Cependant, sa petite particularité est qu’il possède des notes aromatiques fruitées, voire acidulées, parfois même sucrées. Très bon en expresso, mais aussi délicieux en french press ! Et ce n’est pas sans raison, car les caféiers poussent à proximité des arbres fruitiers, tels que les bananiers. Pourquoi me direz-vous ? Pour profiter de l’ombre de ces grands arbres qui ralentissent la pousse du caféier et lui procurent une augmentation du sucre dans le plant !

Et pour ce qui est de la récolte, elle se fait uniquement à la main, entre avril et octobre !

On comprend donc bien plus clairement sa popularité et sa réputation de meilleur café du monde. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est le seul café à avoir son appellation d’origine. Mais à votre avis, est-il pour vous l’un des meilleurs ? De notre côté, comme chaque café est différent, même parmi les cafés de Colombie, nous les testons toujours avant de vous les proposer à la vente !


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